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#JusticeGlobale hebdo - Appel à une enquête plus rapide en Afghanistan | Zambie: Restez avec la CPI

La consultation publique actuelle sur le retrait de la CPI divise Zambiens © Tendai Marima/Al Jazeera
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CCPI

Les militants appellent à une enquête plus rapide de la CPI en Afghanistan

La CPI est sous la pression des militants qui l'appellent à accélérer son enquête sur d'éventuels actes de crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis pendant la guerre en Afghanistan. L'enquête se penche sur les violations présumées des droits humains commises par les troupes américaines et afghanes et les combattants talibans.

Un groupe de 20 militants, afghans et internationaux, doivent rencontrer le procureur de la CPI Fatou Bensouda, et prévoient de profiter de cette rencontre pour encourager une action plus rapide dans le cadre de l'examen préliminaire mené par la Cour.

Katherine Gallagher, une avocate représentant le groupe, a déclaré qu'ils « voudraient vraiment encourager le Bureau du Procureur à agir », tandis que le vice-président de la Fédération internationale des droits de l'homme, Guissou Jahangiri, était tout aussi catégorique quant à l'importance de la rencontre.

« Nous espérons qu'en venant jusqu'ici à La Haye, nous aurons un message fort pour la Cour », a-t-il déclaré.

Bensouda avait annoncé en novembre dernier que l'examen tirait à sa conclusion et qu'elle prendrait bientôt la décision de demander ou non aux juges de la CPI d'autoriser la conduite d'une pleine enquête.

 

Zambie : Restez avec la CPI

La société civile a lancé une campagne exhortant la Zambie à rester à la Cour pénale internationale (CPI) après qu'une consultation publique ait été lancée en mars 2017 pour décider si le pays d'Afrique australe se retirera ou non du traité de la Cour. Les audiences publiques se poursuivront jusqu'au 31 mai 2017 et le résultat sera annoncé probablement lors d'un sommet de l'Union africaine (UA) plus tard dans l'année.

Dix-sept ONG nationales et internationales ont uni leurs forces pour publier un communiqué de presse détaillant les avantages de rester signataire du Statut de Rome, en soulignant la  contribution du pays à la mise en place de la CPI et de son histoire en tant que membre actif. La Zambie a signé le traité fondateur de la CPI, le Statut de Rome, le jour de l'ouverture aux signatures le 17 juillet 1998.

« [Quitter la CPI] serait mal avisé étant donné que la Zambie n'a pas de lois garantissant la poursuite des crimes internationaux de génocide, crimes de guerre et crimes contre l'humanité s'ils sont commis dans ce pays », a déclaré à Newsweek Allan Ngari, chercheur principal à l'Institut d'études de sécurité à Pretoria, en   Afrique du Sud. « Les victimes de crimes internationaux zambiennes n'auraient pas recours à la justice. »

Les Zambiens se disent fortement divisés sur la question, les  dirigeants de l'opposition estimant que l'exercice a remis au second plan « des problèmes plus urgents » mis de côté par le gouvernement qui a déclaré qu'il était important que les citoyens prennent part au processus.

Le chef de l'opposition zambienne et fervent opposant d'un retrait potentiel de la CPI, Hakainde Hichilema, aurait été détenu cette semaine et interrogé par la police pour des allégations de trahison.

En savoir plus ici.

 

Enquêtes de la CPI

Géorgie : Anatoli Bibilov a gagné les élections dites « présidentielles » dans la région séparatiste d'Ossétie du Sud, un vote qui a été condamné par la Géorgie, les Etats-Unis et l'Union européenne, entre autres. Le président Poutine a fait part de ses félicitations à Bibilov, après qu'une déclaration du gouvernement russe ait indiqué considérer les élections comme démocratiques.

RDC : Les manifestations appelées par le parti d'opposition dans la capitale de Kinshasa ne se sont finalement pas tenues après que le gouvernement sous le président Kabila les ait interdites alors que les troupes s'étaient préparées à intervenir. Cela se produit alors que le représentant de l'ONU en RDC appelle Kabila à respecter un accord de partage du pouvoir négocié en décembre 2016.

Soudan : La région du Darfour a connu de nouveaux affrontements entre les tribus locales entrainant plusieurs morts, après que le chef de la mission de maintien de la paix des Nations Unies ait appelé l'ONU et l'UA à modifier le mandat de l'opération en vue de son départ.

 

Examens préliminaires

Burundi : Un rapport de l'International Crisis Group a constaté que l'armée burundaise fait face à une crise, car elle semble se morceler et souffrir de troubles internes sous la forme de meurtres arbitraires et de formation de factions, un signe inquiétant pour une nation toujours confrontée à une aggravation de la situation sécuritaire.

Palestine : Le Hamas, parti au pouvoir de facto à Gaza a exécuté trois hommes accusés de collaboration avec Israël. Ils ont été jugés et condamnés par des tribunaux militaires à Gaza. Amnesty International et d'autres organisations ont condamné les exécutions.

 

Campagne pour la justice mondiale

La Coalition française pour la Cour pénale internationale (CFCPI) a publiquement invité les candidats aux élections présidentielles françaises de 2017 à  montrer leur engagement envers la justice pénale internationale et la lutte contre l'impunité, tout en plaidant en faveur des amendements de la loi française de mise en œuvre du Statut de Rome.

En dépit de ses réserves concernant la CPI, l'Ouganda a réaffirmé son attachement à la Cour avec le procureur général William Byaruhanga indiquant que l'Ouganda était le premier pays à avoir fait un renvoi à la Cour et en tant que tel n'envisageait pas de se retirer du Statut de Rome.

Lorsqu'on lui a posé une question lors d'un récent voyage en Malaisie sur l'assassinat du nord-coréen Kim Jong-nam, la présidente de la CPI a expliqué que la situation pourrait être examinée par la Cour si la Malaisie décidait de devenir signataire du Statut de Rome ou si la situation était déférée par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

Health Assistance Kenya (HAK) cherche à sensibiliser aux violences sexuelles et sexistes (SGBV) à Mombasa, après qu'une étude ait révélé qu'un total de 199 femmes, 123 filles, 47 hommes et 64 garçons ont été victimes de cette forme de violence la région.

Avec environ 21,7 millions de réfugiés actuellement dans le monde, le responsable des services de protection de l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a mis l'accent sur le travail complémentaire consistant à fournir des abris pour les réfugiés et d'assurer la sécurité des pays qui les reçoivent.

 

Autour du monde

Le HCR a exprimé sa consternation devant la détérioration de la situation sécuritaire au Sud-Soudan, où les travailleurs humanitaires sont victimes d'agression de la part des forces gouvernementales et de l'opposition et dont plus de 6 000 ressortissants fuient vers l'Ouganda voisin.

L'État islamique a revendiqué la responsabilité des attentats à la bombe qui ont éclaté dans deux des églises coptes en Egypte le dimanche des Rameaux, tuant au moins 47 personnes et blessant plus d'une centaine d'autres.

Avec un conflit syrien qui aurait été « caractérisé par une absence totale de respect des normes du droit international », un juge en Espagne a lancé une procédure visant les crimes de guerre présumés qui auraient été perpétrés par le régime du président syrien Bachar al-Assad.