Peur et tollé alors que le Burundi vote pour quitter la CPI | Les réparations des Premières victimes de la CPI vont arriver
Peur et tollé alors que le Burundi vote pour quitter la CPI
Le vote du parlement du Burundi de la semaine dernière pour commencer le processus de devenir le premier pays à se retirer du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) a suscité un tollé et des craintes d’une intensification du conflit dans le pays.
“Ce vote est un revers terrible pour un pays qui fait face à une crise grave de violence et politique. Il vient au moment même où des milliers de Burundais ont soif d’une justice pénale équitable, efficace et indépendante – comme il a été démontré par les familles des victimes qui ont éclaté leur silence et ont saisi la CPI lorsque leurs cris pour la justice ont été ignorés par le système national de justice,” a déclaré Lambert Nigarura, président de la Coalition nationale pour la CPI du Burundi.
La société civile, les parlementaires africains, les représentants des Nations Unies, et les responsables gouvernementaux ont exprimé leur inquiétude envers ce mouvement.
Cet avril, le procureur de la CPI a ouvert un examen préliminaire sur la situation au Burundi afin de déterminer si les rapports de crimes internationaux graves depuis avril de l’année dernière justifient l’ouverture d’une enquête complète.
Une gamme de crimes auraient été commis lors du conflit entre les partisans du président Pierre Nkurunziza et ceux qui croient que sa réélection en juillet 2015 pour un troisième mandat a violé la constitution de la nation.
Les fonctionnaires des Nations Unies ont déclaré que la violence dans le pays est en danger de dégénérer en “crimes atroces” et ils ont exprimé des craintes d’un conflit ethnique semblable au génocide rwandais de 1994.
Bien qu’il y ait eu un effort entre certains pays africains de se retirer de la CPI, aucun État ne l’a effectivement fait. En fait, la réunion de l’Union africaine de cette année a vu plusieurs États s’opposer à un mouvement de retrait en masse, la première fois depuis de nombreuses années que l’UA avait omis de le faire. Pendant ce temps, rien que ce mois, le Gabon a demandé l’assistance de la CPI pour des crimes commis dans le contexte de la violence électorale.
En vertu du Statut de Rome, le retrait complet entre en vigueur un an après la notification au bureau des traités des Nations Unies. Un porte-parole de la CPI a précisé que “le retrait de la CPI ne porte pas atteinte à l’obligation passée d’un pays à coopérer avec toute procédure ou enquête en cours.”
Réactions : Le Burundi vote pour quitter la CPI
Les réparations des Premières victimes de la CPI vont arriver
En mars 2012, l’ancien commandant rebelle Thomas Lubanga est devenu la première personne à être condamnée par la CPI pour l’enrôlement et la conscription d’enfants de moins de 15 ans et pour les avoir faits participer activement à des hostilités en République démocratique du Congo (RDC). La condamnation a déclenché les premières réparations de la CPI, qui cette semaine a vu le début d’audiences attendues depuis longtemps à La Haye.
Parce que la CPI a trouvé Lubanga indigent et incapable de couvrir une réparation complète pour les victimes, le Fonds au profit des victimes (FPV) a proposé de dépenser 1 million € sur une période de trois ans pour soutenir les communautés touchées dans l’est de la RDC. Le montant n’a pas encore été fixé et est sujet à changement en fonction de la responsabilité financière finale de Lubanga.
Le plan, qui a pris quatre ans pour atteindre ce stade, souligne que, comme les fonds sont limités, les victimes ne recevront pas de réparations individuelles, comme prévu précédemment.
L’inquiétude persistante sur l’ingérence en Ituri pour dissuader les victimes des crimes de Lubanga de participer au programme de réparation a également été soulevée lors de l’audience initiale.
“M. Lubanga termine actuellement sa peine au sein de la RDC et son retour dans le pays a été très inquiétant pour les victimes de ses crimes et présente un élément supplémentaire par rapport aux risques de sécurité réels ou perçus en Ituri et d’autres endroits où les victimes de ses crimes ont déménagé”, a déclaré Brigid Inder, directrice générale des initiatives des femmes pour la justice de genre (WIGJ pour Women’s Initiatives for Gender Justice).
Women’s Initiatives (les “Initiatives des femmes”), qui a suivi l’affaire Lubanga depuis ses débuts et fait des observations à l’audience de la semaine dernière, a suggéré que le plan du FPV adresse ces préoccupations et devrait être mis en œuvre sur une période de cinq ans plutôt que de trois ans.
Enquêtes de la Cour pénale internationale
République centrafricaine: La CPI tiendra son premier jugement sur les interférences de témoins présumées dans le cas contre l’ancien chef de milice congolais Jean-Pierre Bemba le 19 octobre.
République centrafricaine II: L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés condamneles violences contre les civils par les milices rivales
République Démocratique du Congo: Un témoin soutient que les troupes de l’ancien général congolais Bosco Ntaganda ont assassiné de 30 à 50 civils dans la ville de Kobu
Ouganda: Pourquoi une ONG locale estime que la CPI devrait reconsidérer sa décision de tenir les procédures de la CPI contre l’ancien commandant de l’Armée de résistance du Seigneur Dominic Ongwen en Ouganda
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Examens préliminaires de la CPI
Colombie: Le Président Juan Manuel Santos prolonge le cessez-le-feu avec le FARC,exprime son plan pour commencer les pourparlers de paix avec l’Armée de libération nationale et ce que les résultats du référendum signifient pour l’avenir de la paix en Colombie
Gabon: L’enquête au Gabon peut-elle entraver la tension politique entre la CPI et l’Afrique?
Campagne pour la Justice Globale
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Autour du monde
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