Protection du patrimoine culturel

Pour la CPI, les attaques contre les structures culturelles et religieuses sont plus que des attaques contre des briques et du mortier.

Les sites historiques sont souvent confrontés à un avenir incertain au cours d’un conflit, mais selon le Statut de Rome, une chose est claire : une attaque intentionnelle contre des monuments historiques ou des bâtiments religieux constitue un crime de guerre.

Le jugement de 2016 émis contre le rebelle islamiste Ahmad al-Faqi al-Mahdi pour sa participation aux attaques contre neuf monuments religieux protégés par l'UNESCO à Tombouctou, au Mali, a constitué la première condamnation de la CPI pour cet acte particulier - et une étape importante dans la compréhension par la communauté internationale de ce crime comme crime de guerre.

Constatant le jugement de la CPI, le Conseil de sécurité de l'ONU (CSNU) en 2017 a adopté une résolution affirmant que les auteurs de destruction illégale du patrimoine culturel pourraient être poursuivis pour crimes de guerre.

La condamnation de la CPI et la résolution du CSNU ont mis les États en garde : il s'agit d'une réelle tendance dans le contexte des conflits à laquelle il faut répondre, et les efforts internationaux auront besoin de la volonté et de la coopération des États pour protéger notre patrimoine culturel et l'identité que nous lui attachons.